De l’antiquité au 8e siècle

Les premières constructions en pierre « habillées » (taillées) apparaissent sur les hauteurs autour de cette partie sud de l’Oise, dès l’époque celte. Les fortifications gauloises, en pierre, seront conquises, puis réutilisées, par l’envahisseur romain.
L’occupation romaine (49 av. JC – 275 après JC) voit un premier essor important des constructions en pierres massives. La ville romaine de LITANOBRIGA, qui deviendra, plus tard, SAINT-MAXIMIN, a laissé de nombreux vestiges en pierre : le quai d’un port face à la commune de Saint-Leu, un chantier de taille de pierre, de nombreuses villas.
La pierre est extraite à SAINT-LEU (rive droite) et TROSSY (rive gauche). Elle se transporte jusqu’à PARIS, par voie d’eau (architraves du FORUM
ROMAIN de PARIS). Un hameau de tailleurs de pierre existe à Saint-Leu-D’esserent entre le 1er et le 4ème Siècle après JC. Les invasions barbares qui suivent la période gallo-romaine, dévastent la région du 4ème au 9ème Siècle.
L’arrivée des premiers rois mérovingiens instaure une période de stabilité.

De l'antiquité au 8e siècle

Du 9e siècle au 12 siècle

En l’an 828, apparaît, pour la première fois, le nom de la commune de SAINT-MAXIMIN. Elle regroupe les hameaux de TROSSY, LAVERSINE, CANNEVILLE, LES HAIES, LA GRANDE FOLIE et PORT SAINT-LEU.
Pendant tout le haut Moyen Age, jusqu’à la fin du 9ème Siècle, les rares édifices appareillés, utilisent des pierres de réemplois provenant des constructions gallo-romaines. Seule la fabrication de sarcophages en pierre tendre de Saint-Leu, témoigne d’une activité de carrières dans la région.
L’extraction de la pierre a commencé à ciel ouvert sur les coteaux qui bordent l’Oise, mais passe en galeries souterraines dès que les remblais provenant de la découverte, deviennent trop importants. Elle ne reprendra systématiquement à ciel ouvert qu’avec l’arrivée des pelles mécaniques au 19ème siècle.
Démarrage d’une nouvelle ère de construction au 12ème Siècle, qui voit l’édification de nombreux châteaux de pierre, en remplacement des fortins en bois. La ferveur religieuse encourage la construction de nombreuses églises et cathédrales (SENS – 1130, St. DENIS – 1135, SENLIS – 1153, NOTRE DAME de PARIS – 1163). Un nouveau style d’architecture naît en Ile-de-France : le style gothique.

Du 9e au 12e siècle

Du 13e siècle au 16e siècle

A partir du 13ème Siècle, les pierres des carrières de SAINT-MAXIMIN et de SAINT-LEU commencent à être employées plus loin, en Ile-de-France, là où les carrières locales s’épuisent progressivement.
En 1241, Saint-Louis fait construire l’abbaye de Royaumont et la Sainte
Chapelle, à Paris.
Les problèmes du transport, font leur apparition ; par voie d’eau et chemins communaux de la Renaissance jusqu’au milieu du 19ème, par chemin de fer dès 1846 (ouverture de la première ligne PARIS-CREILBRUXELLES), et par route au 20ème après apparition des camions et des routes goudronnées.
Les problèmes d’identification des origines des pierres, entre leur lieu de
départ et leur lieu d’arrivée, apparaissent, aussi !
La guerre de 100 ans dévaste la France de 1337 à 1453.
A sa fin, apparaît une nouvelle fièvre bâtisseuse, la troisième, de notre
histoire:
1490 – Château de Vincennes (encore un fort quadrangulaire).
1530 – François 1er transforme le château de Saint-Maximin.
1535 – Georges II, Cardinal d’Amboise fait construire son château de Gaillon.
1537 – l’architecte Pierre Chambiges travaille à Chantilly.


Du 17e siècle à la révolution

En 1607 s’ouvrent de nouvelles grandes carrières à SAINT MAXIMIN. Mais il faut attendre la fin de la guerre de 30 ans (1606 – 1636) et l’arrivée de LOUIS XIV et de l’époque « classique » (1650 – 1750), pour voir la quatrième vague d’utilisation de la pierre de Saint-Maximin et de Saint-Leu dans la construction des monuments de PARIS : le Louvre, les Invalides, le Palais Bourbon, l’hôtel de Lassais, l’hôtel d’Evreux, l’école militaire, la place de la Concorde, et autres…Versailles.
Les carrières parisiennes ne peuvent plus fournir une quantité suffisante de pierres pour alimenter ces grands chantiers, et les architectes ont une nette préférence pour le calcaire de la vallée de l’Oise, tendre, facile à travailler et donnant des hauteurs d’assises plus grandes.
En 1678, l’Inventaire-des-Carrières commandé par Colbert, constate que toutes les carrières de Trossy, Saint-Maximin et Saint-Leu sont souterraines.
En 1744 réapparaissent les premières extractions à ciel ouvert, sur les coteaux